La haine ne peut qu’engendrer la haine ; la violence suscite la violence ; l’implacabilité amène en réponse une plus grande implacabilité. Aux forces du mal on ne doit opposer que le pouvoir de l’amour.

Johann Christoph Arnold, Pasteur principal au Bruderhof et auteur-contributeur à Plough.com a communiqué cette déclaration aux média le 11 septembre 2014.

Que notre président, dont la promesse électorale était pourtant de mettre fin aux guerres, puisse aujourd’hui en substance nous y appeler, me plonge dans la tristesse.

Je suis également attristé qu’il y ait aussi peu de réactions d’opposition.

Quelle différence criante avec la guerre du Vietnam quand la conscience du peuple américain, et en particulier de sa jeunesse, nous avait exalté a agir pour la paix !

Tout ceci aura des conséquences tragiques. La violence du terrorisme ne peut être éradiquée par un surcroit de violence. Les multiples guerres des 13 dernières années témoignent pourtant de l’inutilité qu’il y a à prendre les armes.

Mais alors, que pouvons-nous faire ? Martin Luther King jr nous guide vers la seule réponse possible.

La haine ne peut qu’engendrer la haine ; la violence suscite la violence ; l’implacabilité amène en réponse une plus grande implacabilité. Aux forces du mal on ne doit opposer que le pouvoir de l’amour. L’obscurité ne peut chasser l’obscurité ; seule la lumière a ce pouvoir. La haine ne peut être extirpée par la haine ; seul l’amour a ce pouvoir. Il y a une spirale descendante de destruction dans la démultiplication de la haine par la haine , de la violence par la violence et de la dureté par la dureté… la réaction en chaine du mal — par laquelle la haine et la guerre  engendrent d’avantage de haine et de guerre — doit être brisée, si nous ne voulons pas sombrer dans l’ obscur abime de l’annihilation.

Puissent ces paroles prophétiques nous galvaniser à adopter une réflexion globaliste ! Cette nouvelle guerre ne peut qu’apporter détresse et souffrance et provoquer des millions de réfugiés supplémentaires. Elle fera aussi éclore, dans le cœur d’une nouvelle génération d’enfants et de jeunes, la graine de la haine. Alors ils ne verront dans l’avenir nulle autre option que de recourir à la violence.

En écrivant cette lettre, je sais que nombre d’entre vous lecteurs pourraient ne pas partager la même foi que moi, mais nous devons prier pour nos leaders politiques et pour tous les jeunes hommes et femmes qui prennent les armes dans la défense de notre liberté. Et puissions-nous aussi avoir le courage de prier pour nos ennemis.


Qu’en pensez-vous ? Pouvons-nous dans un même élan, aimer nos ennemis et lâcher sur eux nos bombes ?  Faites part, ci-dessous, de vos réflexions.